mercredi 29 août 2007

Trek dans le canyon du Colca (PEROU)

Nous continuons notre route au Pérou et arrivons vite à Arequipa, évitant de peu le terrible tremblement de terre, dont vous aurez tous entendu parler, qui a ravagé la cote.

Arequipa au sud du Pérou, dans la région la plus riche en volcan, montagnes et canyon. Nous décidons sans trop hésiter de mettre nos mollets à rude épreuve pendant 3 jours de trek dans le second canyon le plus profond du monde, rien que ça!

La route que nous devons traverser pour acceder au fameux canyon est un etonnant remake des routes australiennes, mais adaptée la faune locale:

Nous serons largement épargnés le premier jour: Au programme, visite de "formations sédimentaires" (sorte de désert de pierres en forme de chateau), observation de la faune locale (vicuñas, lamas, anes et autres vizcachas), petite balade d'une heure pour nous mettre en jambe et arret à un mirador où nous verrons notre tout premier condor! (le plus gros oiseau volant au monde).
Nous aurons également l'occasion nous arreter rencontrer une petite fille en habit traditionnel qui promenait son petit lama.

Le deuxième jour sera un peu plus sportif; nous commençons notre journée assez tot en nous engouffrant dans le canyon. Pour cela près de 2 heures de descente seront nécessaires. Mais nous serons tous récompensés de nos efforts par le superbe paysage qui nous y attendra et par un bon plongeon dans la piscine du camping. L'après-midi ne sera que détente et bronzette, afin de nous économiser pour ce qui nous attend le lendemain. Le troisième et dernier jour, nous devons remonter le canyon. La guide nous reveille à 3h40 du matin et nous commencons notre ascension de plus de 1000 mètres de dénivelé éclairés à la lampe torche. Nous arriverons 3h plus tard au sommet, totalement épuisés mais fiers de notre exploit!

Au retour, nous nous arreterons de nouveau au Mirador où nous verrons cette fois un véritable ballet de condors. Nous étions principalement venus pour eux, nous ne serons pas déçu du spectacle que nous offriront ces rapaces majestueux de plus de 10kg et dont l'envergure peut atteindre 3,50m!

Enfin, sur une place ensoleillée nous ferons la connaissance d'un bébé alpaca (cousin germain du lama) pour qui nous avouons avoir totalement craqué!

vendredi 24 août 2007

Les lignes de Nasca (PEROU)

Découverts en 1926, les lignes de Nazca au Pérou sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Les plus connues d'entre elles représentent un condor, un chien ou bien encore un astronaute.
Après avoir parcouru l'Equateur et laissé les baleines derrière nous, nous décidons d'assouvir notre soif de découverte et sautons la frontière, à la découverte du Pérou. Une petite escale à Lima plus tard, nous voilà à Nasca afin de percer le mystère de ces fameuses lignes.

Pour cela, nous devons embarquer dans un Cesna, petit coucou d'à peine 6 places (émotion garantie!) et voler à 400 mètres au dessus du sol.

Les dernières recommandations du pilote enregistrées, ce dernier nous indique et nous explique les formes géométriques que nous survolons: araignée, singe, arbre, astronaute, colibri, condor, main, baleine apparaissent sous nos pieds dessinés a la perfection sur des centaines de metres.Ces superbes figures sont attribuées a la civilisation pré-incaïque Nasca qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère.
Mais comment une civilisation si ancienne et qui ne disposait pas de moyen leur permettant d'apercevoir les figures depuis les airs pouvait-elle réaliser des tracés si parfaits?

A ce sujet, plusieurs théories ont été avancées:

D'après la mathématicienne allemande Maria Reich, qui a consacré la majeure partie de sa vie à l'étude archéologique et à la préservation du site, les géoglyphes formeraient un immense calendrier astronomique, dont les lignes pointent vers des étoiles remarquables ou des constellations.

Les figures ont également été associées au chamanisme. Les chamans prenaient des substances hallucinogènes qui leurs permettaient de voir leur animal-pouvoir, une pratique courante en Amazonie. Certaines des drogues utilisées pendant les cérémonies rituelles donnent la sensation de voler dans les airs. Ce serait la raison pour laquelle les figures sont créées pour être vues du ciel.

Encore plus simplement, ces dessins seraient destinés à des dieux habitant les cieux afin de faire venir la pluie dans cette zone seche du pays.

Nous vous laissons juger ces différentes hypotheses et vous faire votre propre opinion!

mercredi 15 août 2007

Les Baleines de Puerto López

Depuis notre arrivée en Equateur, on ne cesse de nous le répeter: Puerto López, petit village de pecheur sur la cote Pacifique, accueille chaque année, entre juin et septembre, de merveilleux voyageurs marins... Nous ne manquerons donc pas cette opportunité unique pour nous d'aller observer les baleines à bosse! Quoi qu'il en coute! En l'ocurrence, pas loin de 20h de bus et 3 jours de plus sur notre programme initial.

Et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette belle idée: tous les hotels sont pleins et les agences qui organisent les tours en bateau pour voir les baleines poussent comme des champignons à Puerto López.
Nous bouclons vite notre tour: 4h sur un bateau piloté par des spécialistes du fameux mammifère qui nous garantissent une traversée inoubliable.

Après 1h30 de navigation, nous croisons enfin la route d'une baleine femelle qui se tient à à peine 10m de nous. Nous montons émerveillés sur le toit du bateau pour l'observer de plus près, mais celle-ci est plutot tranquille et ne semble pas disposée à nous montrer plus que le bout de sa queue. Le capitaine du navire décide donc de s'enfoncer plus loin dans l'océan, à la recherche de baleines en activité.

Et là, alors que rien ne laissait présager sa présence, nous découvrons une baleine déchainée. En véritable monstre marin, la baleine saute majestueusement hors de l'eau pour se laisser retomber lourdement sur le dos. Ce spectacle est tout simplement impressionnant, nos images en témoignent:

Notre guide naturaliste nous apprendra un peu plus tard qu'en sautant, la baleine cherche tout simplement à se retirer les parasites génants venus trouver refuge sur sa peau.

La baleine nous offrira ce spectacle grandiose pendant près d'une demi-heure. Aujourd'hui encore, nous avons du mal à croire que nous ayons eu la chance de voir cela de notre propre yeux...

mardi 14 août 2007

La Nariz del Diablo

Durant notre "descente" frénétique du continent sud américain, nous ne pouvions pas continuer sans emprunter "le train le plus dangeureux du monde", j'ai nommé el tren de la Nariz del Diablo (le Nez du Diable). Rien que son nom ferait trembler les plus courageux!

Un peu d'histoire: De cette spectaculaire ligne ferroviaire qui à l'origine reliait Quito à Guayaquil, il ne reste plus qu'un petit tronçon, mais non des moindres, celui entre Riobamba et Alausí. Cette ligne de chemin de fer, connue à l'époque comme "la plus difficile du monde" tient son nom d'un obstacle gigantesque - un mur presque perpendiculaire de roche - qui ralentit considérablement sa construction et qui couta de nombreuses vies. De ce long labeur est né un impressionant zigzag de rails découpé à meme la roche qui permet au train, en avançant et reculant, d'atteindre l'altitude nécessaire pour rejoindre la ville d'Alausí.

De notre coté, après une tentative infructueuse pour nous procurer des billets depuis Riobamba, nous nous résolvons à rejoindre directement Alausí pour emprunter le tronçon le plus intéressant de la ligne, c'est à dire le plus dangeureux!

Nous embarquons dans ce wagon qui ressemble plus à un bus qu'à un train, et nous engageons sur ces rails en équilibre sur la montagne qui nous mèneront jusqu'à la fameuse Nariz del Diablo. Nous nous sentons comme de véritables funambules coincés dans un train fou roulant à toute allure! Pour ajouter à notre émotion, le wagon semble dérailler à chaque virage et nous emporte dans d'interminables secousses. A plusieurs reprises, nous traverserons des petits ponts, laissant ainsi le train en suspension dans les airs...




Enfin, nous arriverons à la Nariz del Diablo, où les rails semblent avoir creusé leur chemin dans la roche. On a alors peine à imaginer qu'un jour quelqu'un ait pu envisager de faire passer un train à cet endroit si hostile...

Les paysages sont comme toujours magnifiques, entre roches rouges, collines verdoyantes et ruisseaux paisibles, nous atteignons la moitié de notre itinéraire: il nous faut maintenant faire demi-tour! L'occasion pour nous d'admirer le génie ferroviaire de l'époque.

Notre périple enfin fini, nous nous remettons vite de nos émotions et sautons dans un autre bus, direction la cote! Nous ne resisterons pas longtemps à l'appel des baleines du Pacifique...

dimanche 5 août 2007

Tibo et les bus écolos...

Sachant que l'on veut traverser l'Amérique du sud en bus, il va faloir en planter des arbres pour compenser nos émissions de CO2 et autres:

Tibo et les bus écolos...
envoyé par Theo_Balt

Le Quilotoa Loop

Nous y voilà enfin! Après une folle journée entre valises, rangement, tri et ménage pour rendre en temps et en heure notre appartement, nous sommes enfin libres comme l'air, tels de véritables backpackers, sans toit! En route pour l'aventure!

Notre première étape nous mène dans la région de la lagune du Quilotoa: Le Quilotoa est un volcan tout proche de la ville de Latacunga, au sud de Quito, qui a pour particularité de contenir dans son cratère une superbe lagune aux reflets vert émeraude.

Pour nous y rendre, nous suivons les bons conseils de notre fidèle compagnon, Mr Lonely Planet, et nous engageons sur des chemins sablonneux à flancs de montagnes (ou plutôt de volcans!).
Nous découvrons alors une autre facette de l'Equateur, parmi les plus belles du pays. Nous nous étonnons même en constatant beaucoup de similitudes avec notre très chère France. Les vallées s'enchaînent mais ne se ressemblent pas, et chacuns des nouveaux paysages que nous apercevons nous laissent le souffle coupé. En un mot, magique!


Petite anecdote qui a toute son importance: Nous avons croisé nos tous premiers lamas! Nous vous laissons imaginer la magie du moment où nous nous sommes tournés l'un vers l'autre pour partager cet instant...

Nous décidons de passer la nuit à Chugchilan, petit village perdu dans la montagne qui ne compte pas plus d'une place principale et d'une église, mais néanmois véritable repère à touriste! (Merci Mr Lonely Planet!). Après un bon repas et nous être relaxés auprès d'un bon feu, notre hôte nous réserve une petite surprise: ce soir, un groupe de jeunes filles en tenue typique nous fera une démonstration de danse traditionnelle, et nous invitera à y prendre part.

Le lendemain, nous partons avec d'autres touristes en direction de la lagune du Quilotoa à bord d'une "camioneta", qui jusqu'ici signifiait pour moi camionnette; mais nous découvrirons que dans ces contrées, les autochotones transportent les touristes dans des camions où même le bétail n'oserait s'aventurer... Après quelques réclamations, nous nous retrouverons finalement à l'abris, aux cotés du chauffeur, avec qui nous parlerons politique monétaire et union andine.

Nous arrivons alors à la lagune, et le premier mot qui nous échappera sera un franc "OUAAH!!". Pour immortaliser ce moment, Thibaut décide de s'aventurer à l'intérieur du cratère. Pour ma part, je tente tant bien que mal de le suivre, entre essouflements et déchirure du muscle de la cuisse gauche...

Enfin, nous finissons notre loop en passant pas Zumbahua, village indigène dont le marché est qualifié par notre compagnon de "petit mais fascinant": Nous n'y verrons que des chiens morts entassés, des têtes de vaches coupées et des pattes de cochons noirs sous la table où nous déjeunerons. Mais bon appétit bien sûr!

mercredi 1 août 2007

Forêt amazonienne : Réserve Cuyabeno

Chose promise chose dûe, après la Costa (mer) et la Sierra (Montagne), voici l'Oriente (jungle)!

Comment se retrouver au beau milieu de la jungle d'un parc protégeant pas moins de 655.781 hectares de forêt primaire? Partez de Quito pour un voyage en bus de 8h jusqu'à la sinistre ville pétrolière de Lago Agrio, enchaînez avec 3h de véhicule tout terrain pour traverser une palmeraie jusqu'au Rio Aguarico, un des affluents du fleuve amazone. De là, plus de route, ni même de petit chemin, il faut continuer 4h en pirogue motorisée, pour se rendre au coeur de la réserve de Cuyabeno, partie nord de la forêt amazonienne équatorienne qui borde la frontière Colombienne.Ici, plus de route, plus d'habitation, plus d'électricité, tout juste de l'eau ramenée en pirogue, et un toit en feuilles de palmier pour vous abriter.

Nous arrivons le soir dans notre campement. Tout juste le temps de poser nos affaires, découvrir la propreté des sanitaires et de leurs habitants permanents, pas si microscopiques que cela, que nous revoilà déjà partis pour une ballade nocturne. Au programme : "l'esprit de la jungle". Nous pensions être tranquilles loin de tous les bruits de la ville, finalement la jungle de nuit se révèle bien plus animée! Chaque feuille semble cacher un être inconnu cherchant à communiquer. Les découvertes et frayeurs s'enchaînent au rythme des araignées, phasmes et morsures de fourmies. Bonne entrée en matière, le groupe ne finira pas la promenade entier alors que celle-ci ne dure que 30 minutes...

Nous nous couchons finalement épuisés par notre voyage et ce changement radical d'environnement pour notre nuit la plus longue: grasse mat' jusqu'à 6h45 (levé à 5h30 les deux autres jours, la jungle appartient à ceux qui se levent tôt!).

Le lendemain nous partons pour notre première ballade en canoë qui nous laisse découvrir de jour les abords du campement. Le but de cette traversée est de rejoindre un shaman (sorcier local) de la communauté Siona. Celui-ci nous parle des coutumes de sa communauté et de son activité.
Joie de Sabrina qui est choisie pour la cérémonie de purification. "J'ai toujours mon mal de tête" tempère-t-elle cependant en sortant.

L'après-midi nous partons nous enfoncer dans la forêt pour la première fois à pied. De l'interieur la "selva" est tout aussi impressionnante.
Nous paraissons vraiment bien petits au milieu de ces géants, qui atteignent et dépassent bien souvent les 30 mètres.

Le sur-lendemain sera une journée riche en émotion. Départ à 5h45 pour une balade en pirogue. Nous pagayons pendant près de 2h avant de retourner au camps. Nous croisons en chemin des dizaines de perroquets venant nous survoler et embarquons à bord une araignée "gigantesque" qui a la bonne idée de faire son apparition à 5cm de la main de Sabrina. Compte tenu de la stabilité toute relative d'une pirogue, tout le monde en sera pour sa petite frayeur!

Le reste de la matinée nous traversons la jungle jusqu'au 2ème campement. En chemin, notre guide indigène nous apprend la médecine par les plantes, les pièges à animaux, nous croisons des traces de tapir, nous mangeons des fourmis au goût de citron:
Nous réalisons enfin un rite ancestrale censé nous donner des forces pour l'après midi: plonger sa main dans une nid de fourmis rouges et ne la retirer qu'après les premières tâches de sang apparues:

Nous sommes fin prêts pour l'activité de l'après-midi: la pêche aux piranhas!

Nous voilà donc reparti pour 2h de pagaies, remontant une rivière d'eau noire jusqu'à notre zone de pêche. Quelques bouts de viande plus tard, nous tenons notre dîner. Encore quelques tergiversations et une dernière hésitation de plus, et c'est décidé, nous le mangerons frit!

Après ce festin digne de tout bon aventurier qui se respecte, nous repartons pour une autre activité nocturne bien locale, la chasse aux caïmans! Discretion maximale, nos lampes torches scrutent les abords du fleuve à la recherche de rubis lumineux: les yeux de nos caïmans. Spéciale dédicasse à MagLite, je repère les deux premiers des trois que nous trouverons. Ces deux billes rouges fluos au milieu de la nuit paraissent surnaturelles.

Le dernier jour réserve lui aussi sa surprise. Nous montons sur une tour de 27m construite autour d'un arbre pour admirer le levé du soleil sur la jungle. Magnifique.
Ensuite, un petit passage à la communauté Quishua toute proche, et nous repartons pour Quito. Mais cette fois nous finissons le trajet à partir de Lagro Agrio en avion...

jeudi 26 juillet 2007

Cotopaxi

Après nos aventures en bord de mer, l'envie de reprendre un peu d'altitude refait surface. Nous nous décidons donc à accomplir une expérience intéressante: gravir un sommet plus haut que notre Mont Blanc. Nous avons choisi le Cotopaxi, troisième plus haut volcan du monde encore en activité, culminant à 5897 m.

Ce volcan semble tout droit sorti d'un bon manga nippon, une montagne piramidale toute droite, avec à sa base de la végétation et un cone parfait de glace et neiges éternelles à son sommet. Son nom Cotopaxi signifie cou de la lune en quechua (langue locale). La lune vient en effet se poser au-dessus du volcan, donnant ainsi l'impression que le Cotopaxi est son cou...

Ainsi après 2h et demi de trajet en 4x4, nous atteignons le haut de la route sillonant les pentes du volcan, à 4500 m. De là commence notre ascension à pied. Il nous faudra une bonne heure pour rejoindre le refuge situé à 4800 m. A cette altitude l'oxygène se fait rare et le moindre effort devient éprouvant.

Nous décidons ensuite de poursuivre notre escalade jusqu'aux neiges éternelles. Nous voilà arrivés à 4900 m. Mission accomplie, nous avons dépassé le Mont Blanc! Nous devons malheureusement (ou heureusement, c'est selon...) arreter là notre montée. En effet, passé ce point, un équipement spécial glacier est nécessaire pour poursuivre.


Un bon almuerzo (déjeuner local) nous attend enfin au refuge. Puis nous regagnons notre Quito, bien fatigués de cette courte, mais épuisante ascension. Après la mer et la montagne, la prochaine fois, c'est décidé, nous partons au coeur de la foret amazonienne!!

mercredi 11 juillet 2007

Galápagos: vie sous-marine

En prévision de notre voyage aux Galápagos, je me suis mis en tete de trouver un caisson étanche pour mon appareil photo. Et oui, pour toi public, je me mets en 4 pour te ramener les plus beaux points de vue, meme sous-marins! Au bout de 24 tentatives infructueuses dans tout Quito, je me résouds à me pencher sur un "estuche acuatico": deux bouts de plastique mou reliés par un bout de plastique dur. Ca vous inspire de mettre votre appareil photo numérique flambant neuf à l'intérieur et de jeter le tout à l'eau? Moi non plus.
Finalement en découvrant le prix du caisson en importation des USA (les ixus n'existent pas en Equateur), 350$ sans les taxes et le transport, je me suis résigné à tenter l'immertion.
Et vous savez quoi, à mon grand soulagement, ca marche! "Que suerte!"

Nous voila donc partis pour la redécouverte des Galápagos. Le milieu sous-marin y est également incroyablement riche et regorge d'une palette de couleurs impressionnantes.

Ici, tout notre petit monde du dessous s'organise et nous devons prendre garde à ne pas nous faire bousculer en passant au beau milieu de véritables autoroutes de la mer, empruntées par des centaines voire certaines fois des milliers de poissons exotiques.

Notre première rencontre touchante sera avec une magnifique tortue de mer venue "brouter le corail" à proximité. Celle-ci vous croise en vous regardant dans les yeux, vous frolant de ses nageoires en vous évitant avec une facilité déconcertante. Qui croyait les tortues aussi gracieuses!?

Le lendemain, nous avons la surprise de trouver plusieurs jeunes otaries venues nous saluer. Plus curieuses et joueuses que bien élevées, elles nous tournent autour en effectuant mille et une cabrioles à nous faire sentir aussi patauds dans l'eau qu'elles sur terre. Puis l'une d'elles s'est approchée pour venir tater délicatement mon masque de son museau en me regardant d'un air curieux. Magique!

Trois jours passent, nous commencons presque à nous habituer à toutes ces otaries et tortues de mer qui nous accompagnent dans nos plongées quand nous croisons la route d'un invité de renom. Au détour d'un rocher nous nous retrouvons face à face avec un "petit" requin de 2 mètres. Sensations garanties meme si celui-ci décide de nous ignorer d'une manière, quelque part très rassurante, mais également un peu vexante!

Pour finir, très satisfait de mon acquisition, le dernier jour je décide de tester ma sacoche aquatique en condition: Mon appareil photo m'accompagnera lors d'un saut de 6 mètres du haut du toit du bateau:

Finalement encore plus que ma sacoche, c'est Sabrina qui m'a surpris en sautant également! Suite à une manipulation malheureuse de ma part vous ne pourrez avoir les images mais je suis témoin!

mardi 3 juillet 2007

Galápagos: oiseaux

Les "iles enchantées" abritent une extraordinaire variété d'oiseaux. Sur les 58 espèces résidentes, 28 sont endémiques : les autres se retrouvent dans d'autres parties du globe ou sont des oiseaux migrateurs.

Parmi les oiseaux terrestres, les plus remarquables sont les célèbres pinsons de Darwin, le merle moqueur (une vraie plaie qui vient fouiller dans vos affaires et vous pique les pieds quand vous vous faites bronzer) et la buse des Galápagos. Le faucon des Galápagos (photo) était jadis le plus redoutable prédateur de l'archipel, mais il est désormais menacé d'extinction.

L'albatros des Galápagos figure, quant à lui, parmi les plus majestueux des oiseaux marins. Il exécute un bal nuptial étonnant à la saison des amours: le male et la femelle dansent l'un devant l'autre, puis "croisent le bec comme deux escrimeurs en duel" l'ouvrent en levant la tete vers le ciel et le font claquer bruyamment. Chose étonnante, cet oiseau nécessite, comme dans tout bon dessin-animé, une véritable piste d'aterrissage. Il n'est ainsi pas rare de le voir tenter des approches des heures durant, en attendant des vents favorables, avant de se poser.

Il existe un autre oiseau, célèbre pour sa parade amoureuse, le fou à pattes bleues (blue footed booby). Le male danse sur ses pattes, les ailes déployées vers l'arrière, sifflant le bec tendu vers le ciel. Les premiers navigateurs espagnols, étonnés de voir qu'il ne fuyait pas quand on s'en approchait, l'appelèrent bobo ("nigaud"), d'où son nom anglais booby. Son appellation française est inspirée de son habitude de se laisser tomber de plus de 15m de haut: dès qu'il aperçoit sa proie dans la mer, il plonge comme un véritable bombardier.

Pêche du Blue footed booby
envoyé par Theo_Balt


Un autre oiseau commun au Galápagos, la frégate magnificiente, ou "vautour de la mer", a perdu l'imperméabilité de son plumage. Elle est réduite à voler les prises des oiseaux qu'elle harcèle en véritable pirate de l'air. A la saison des amours, le male exhibe à la hauteur de la gorge une poche écarlate qu'il gonfle pour attirer les femelles.

Enfin les pélicans font partie des espèces les plus répendues et les moins farouches: ils se laissent volontiers prendre au jeu de la grimace devant l'objectif (voir photo). Ils n'hésitent d'ailleurs pas à suivre les navires, en quete d'un éventuel encas providentiel.

Galápagos : animaux et reptiles

La première curiosité des Galápagos à être venue nous accueillir dès l'aéroport est l'Iguane. Les Galápagos sont en effet le paradis des reptiles et notamment pour l'iguane marin, seul lézard aquatique du monde. Ces dinosaures miniatures (dont je vous laisse admirer la beauté sur la photo) peuvent quand même atteindre 1m de long et adorent se prélasser au soleil sur les falaises, entassés les uns sur les autres. Darwin lui même fût frappé d'horreur par "ces diables des ténèbres (...) d'un noir sale, stupides et très lents".

Les reptiles les plus célèbres sont très certainement les tortues géantes. Il n'en reste plus qu'une quinzaine de milliers contre 250 000 autrefois. C'est l'un des plus anciens reptiles, mais aussi l'un des plus rares: hormis les Galápagos, elles n'existent que sur l'île d'Aldabra, aux Seychelles. Les tortues furent décimées par les marins qui s'en servaient comme source de nouriture fraîche pour leurs longs voyages: elles pouvaient rester en vie plusieurs mois dans les cales sans boire ni manger. Aujourd'hui la station Darwin mène un grand programme de défense et réintroduction des tortues géantes. Et je peux vous dire que c'est assez impressionnant de se retrouver en face quand elle est en mouvement:


Enfin, les otaries sont une grande attraction des îles. Elles vivent en colonies le long des plages de sable ou des rochers. Les groupes peuvent compter jusqu'à 30 femelles jalousement gardées par un male (le "super macho") reconnaissable à sa grande taille et à sa bosse frontale. Constamment occupé à garder son territoire et à veiller à ce que les jeunes ne s'éloignent pas trop du rivage à cause des requins, il n'a presque plus le temps de se nourrir et se retrouve remplacé par un autre tous les 15 jours.
Les jeunes, quant à eux, sont très joueurs et de véritables peluches qu'il faut malheureusement bien prendre garde à ne pas toucher, sous peine de les voir abandonnés par leur mère.

Galápagos: Présentation

"On est porté à croire, en voyant chaque colline couronnée de son cratère et les limites de chaque coulée de lave encore parfaitement distincte, qu'à une époque géologiquement récente, l'océan s'étendait là où elles se trouvent aujourd'hui.
Ainsi donc, et dans le temps et dans l'espace, nous nous trouvons face à face avec ce mystère des mystères, la première apparition de nouveaux êtres sur la terre."

Charles Darwin, Voyage d'un naturaliste

Les Galápagos doivent leur célébrité à Charles Darwin qui y séjourna en 1835. 22 ans plus tard, il fît de leur faune singulière la pierre angulaire de sa théorie sur L'origine des espèces par voie de sélection naturelle qui révolutionna le monde des sciences. Il émet ainsi l'hypothèse de la sélection du plus apte (ou sélection naturelle) parmi des individus naturellement variants. Il expose cette théorie en 1859 dans son livre l'Origine des espèces.

A cheval sur l'équateur, l'archipel est ancré dans l'océan Pacifique, à 1000 km de la côte. Composé de 19 îles et de 42 îlots entourés d'une myriade de récifs, il s'étend sur une zone marine de 60 000 km2.

Chaque île est unique. Les paysages sont complètement différents, et la faune s'est adaptée à ces spécificités. C'est ce qui a ammené Darwin à sa théorie.

Les animaux, à l'exception des tortues, n'ont pas eu à craindre l'homme. Il est donc possible, sur ces îles plus que partout ailleurs dans le monde, de les approcher sans crainte. Vous pourrez vous en rendre compte dans les posts de descriptions qui vont suivre.

Pourtant ce paradis est en danger. Le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a inscrit, le 23 juin 2007, les Iles Galápagos sur la liste du patrimoine mondial en péril, en vue d’obtenir de l’aide pour leur préservation. Les Iles Galápagos sont menacées par des espèces invasives, par un tourisme et une immigration croissants. Selon l’Unesco, ainsi, le nombre de journées passées par les passagers de navires de croisière a augmenté de 150 % au cours des 15 dernières années. Cette augmentation a alimenté la croissance de l’immigration et le trafic entre les Iles Galápagos, lui aussi en hausse, s’est traduit par l’introduction de davantage d’espèces invasives.

A n'en pas douter, la visite de l'archipel à un coût environnemental et il faut espérer que cette inscription va permettre le développement d'un tourisme plus limité et responsable que celui que nous avons pu voir (les débarquements de paquebots de 200 personnes au milieu d'une plage d'otaries ressemblaient à des invasions, qui nous ont conforté dans le choix de notre coquille de noix de 10 personnes).

La fondation de gestion du parc commence ainsi à restreindre les plages horaires ainsi que les lieux accessibles pour laisser un peu de répit à cet archipel qui représente, ne l'oublions pas, un enjeux de développement économique majeur de l'Equateur.

Sur cette note d'espoir laissez nous vous présenter ce que tout le monde décrit comme "a wildlife, lifetime experience".

vendredi 29 juin 2007

Mission Kashama

Bien que nous ne vous parlions que nos activités du week-end, Thibaut et moi ne faisons pas que nous la couler douce! Lui travaille dur tous les matins pour découvrir toutes les subtilités de la langue de Cervantes, et moi de mon côté, je partage mon emploi du temps entre les Nations Unies et Hexagon, un cabinet de consultants en responsabilité sociale.

C'est dans le cadre de mes responsabilités au sein d'Hexagon que nous nous sommes retrouvés à passer un long we à Kashama, un complexe spa de luxe tout près de Santo Domingo de los Colorados. Pour travailler bien sûr! Notre mission pour ce projet consiste à élaborer une stratégie pour faire de cet hôtel un exemple de tourisme écologique et communautaire. Pour cela, j'ai été invitée à me rendre directement sur les lieux, accompagnée de mon bien aimé, afin de tester les prestations et d'évaluer le potentiel de l'objet de notre étude.

Nous partons donc le samedi matin à bord du 4x4 de Roberto, mon patron, direction Kashama. Nous quittons la sierra quiténienne et ses routes sinueuses pour arriver dans les plaines riches de végétation tropicale et nous traversons quelques villages où l'anarchie semble régner en maître.
Après 3h de voyage et de discussions passionnées de politique comparée avec le brillant Roberto, nous arrivons enfin dans ce paisible écrin de verdure qui contraste violemment avec ce que nous avions pu voir plus tôt.

La particularité de Kashama est d'être construit dans une cuvette au sein de laquelle se jette une magnifique cascade. Le résultat est assez spectaculaire!


Entre quelques réunions studieuses, notre hôte nous invite à participer à toutes les activités proposées.

Nous commençons par le Spa, la spécialité des lieux! Tout d'abord, hammam suivi d'une baignade rafraîchissante sous la cascade; puis nous avons pu vivre pendant plus d'une heure les joies du massage aux huiles essentielles accompagné d'une petite musique relaxante... Enfin, une fois sortis de la salle de massage, des bains bouillonnants nous attendaient pour terminer notre initiation. Un véritable régal.

Le lendemain, randonnée sportive au programme. Entre ces chemins boueux et cet air chargé de vilains moustiques, nous arrivons devant un obstacle et non des moindres: la rivière! Ne pouvant nous résoudre à nous plonger dans l'eau jusqu'à la taille, nous décidons de traverser en empreintant un tronc d'arbre surplombant la rivière. Mais là encore, la tâche n'est pas simple et je décide finalement d'y aller à califourchon. Dieu merci, le ridicule ne tue personne... Thibaut quant à lui fait preuve d'un équilibre étonnant et traverse la poutre sans embûche, au sec...

Enfin, les délices de la cuisine que nous avons eu la chance de goûter affûte l'esprit aventurier de Thibaut qui s'engage pour découvrir les sensations fortes de la descente en rappel!


Rappel
envoyé par Theo_Balt


A l'issu du week-end, nous devons donner nos impressions sur notre séjour au propriétaire client d'Hexagon du point de vue d'un touriste européen. Nous avions oublié que nous étions là en déplacement professionnel...

Que la vie est belle!

jeudi 7 juin 2007

Premiers pas au bord du Pacifique

Après notre excursion en forêt, le besoin de trouver le soleil, la mer et le sable chaud se faisait de plus en plus sentir. Nous avons donc décidé de consacrer le week end de 3 jours qui se présentait à visiter les plages de l'île de Muisne et de Sua.

Nous embarquons donc un jeudi soir (23h) à bord du TransEsmeraldas, un bus censé nous emmener directement vers un petit paradis (situé légèrement au sud d'Esmeraldas sur la carte).

5h du matin arrivée à Atacames: réveil brutal, descente du bus, pluie, gadoue, heures d'attente pour un billet de retour (on ne peut acheter le retour qu'une fois sur place en Equateur...), puis pour trouver un bus nous emmenant à Muisne, se succèdent.

Ce dernier petit bus, nous entraîne tout droit vers une des îles les plus sauvages d'Equateur.

En croisant les hypermarchés locaux, nous commençons à nous demander où se cache notre petit paradis... Sur la photo un combo primeur/boucherie/station-service/restaurant:

Finalement nous arrivons aux abords de l'île. Il ne nous reste plus qu'à traverser un petit bras de mer.

Muisne ne manque pas à la description qui nous en a été faite: elle est restée sauvage et isolée. Nous sommes les seuls étrangers et il n'y a pas beaucoup d'autochtones non plus!

Nous décidons de nous intaller au Playa Paraiso, dans un petit bungalow tout propret situé au milieu d'un grand jardin zen dont l'harmonie de l'aménagement tranche avec cette nature sauvage,
presque violente qui nous entoure.

L'heure est au repos et à la décontraction, allongés dans des hamacs en sirotant des jus de coco fraîchement ouvertes par notre hote.

A défaut de profiter d'un grand soleil, définitivement le grand absent du week end, nous aurons eu droit sur cette ile à déguster d'excellents coctails exotiques, et tout simplement les meilleurs encocados de camarones depuis notre arrivée (crevettes géantes cuisinées dans une sauce au lait de coco encore une fois ouverte devant nous...).

Le lendemain, après un petit déjeuner pris sur une table ayant élu domicile directement sur la plage, nous décidons de continuer notre week-end dans la petite station balnéaire de Sua. Cette ville offre une jolie plage entourée de falaises à la végétation dense.

Petite particularité de la plage: elle est bordée sur tout le long de cabanes à cocktail où l'on s'assoit sur des balançoires ou au premier étage pou profiter d'une pleine vue mer.

Au milieu de ce temps malheureusement décevant, des petites éclaircies nous laisse quand même entrevoir les paysages que nous étions venus chercher.

Il est bien difficile de retourner en haut de notre montagne à la fin du week end...