mardi 14 août 2007

La Nariz del Diablo

Durant notre "descente" frénétique du continent sud américain, nous ne pouvions pas continuer sans emprunter "le train le plus dangeureux du monde", j'ai nommé el tren de la Nariz del Diablo (le Nez du Diable). Rien que son nom ferait trembler les plus courageux!

Un peu d'histoire: De cette spectaculaire ligne ferroviaire qui à l'origine reliait Quito à Guayaquil, il ne reste plus qu'un petit tronçon, mais non des moindres, celui entre Riobamba et Alausí. Cette ligne de chemin de fer, connue à l'époque comme "la plus difficile du monde" tient son nom d'un obstacle gigantesque - un mur presque perpendiculaire de roche - qui ralentit considérablement sa construction et qui couta de nombreuses vies. De ce long labeur est né un impressionant zigzag de rails découpé à meme la roche qui permet au train, en avançant et reculant, d'atteindre l'altitude nécessaire pour rejoindre la ville d'Alausí.

De notre coté, après une tentative infructueuse pour nous procurer des billets depuis Riobamba, nous nous résolvons à rejoindre directement Alausí pour emprunter le tronçon le plus intéressant de la ligne, c'est à dire le plus dangeureux!

Nous embarquons dans ce wagon qui ressemble plus à un bus qu'à un train, et nous engageons sur ces rails en équilibre sur la montagne qui nous mèneront jusqu'à la fameuse Nariz del Diablo. Nous nous sentons comme de véritables funambules coincés dans un train fou roulant à toute allure! Pour ajouter à notre émotion, le wagon semble dérailler à chaque virage et nous emporte dans d'interminables secousses. A plusieurs reprises, nous traverserons des petits ponts, laissant ainsi le train en suspension dans les airs...




Enfin, nous arriverons à la Nariz del Diablo, où les rails semblent avoir creusé leur chemin dans la roche. On a alors peine à imaginer qu'un jour quelqu'un ait pu envisager de faire passer un train à cet endroit si hostile...

Les paysages sont comme toujours magnifiques, entre roches rouges, collines verdoyantes et ruisseaux paisibles, nous atteignons la moitié de notre itinéraire: il nous faut maintenant faire demi-tour! L'occasion pour nous d'admirer le génie ferroviaire de l'époque.

Notre périple enfin fini, nous nous remettons vite de nos émotions et sautons dans un autre bus, direction la cote! Nous ne resisterons pas longtemps à l'appel des baleines du Pacifique...

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