jeudi 31 mai 2007

El 24 de Mayo

Le 24 mai est le jour de la célébration de la Bataille du Pichincha en Equateur.


Cette Bataille se déroule dans un contexte de guerre d'indépendance de l'Amérique du Sud. Ainsi, le 24 mai 1822, le général vénézuelien Antonio José de Sucre, envoyé par Simon Bolivár, prend la tête des forces indépendantistes. En face de lui, sur les flancs du Volcan Pichincha dominant la ville de Quito, se dressent les forces de la Couronne Espagnole emmenées par le Maréchal Melchor Aymerich.


La déroute des forces réalistes liées à l'Espagne conduit à la libération de Quito et assure l'indépendance des provinces appartenant à la Présidence de Quito (Real Audencia de Quito). Cette première étape fondamentale va directement mener à la création de l'Etat d'Ecuador en 1830.


Le 24 mai 2007 fût aussi pour moi l'occasion de visiter le palais présidentiel de Quito avec mon école d'Espagnol (j'essaye péniblement de rattraper le niveau de Sabrina...) que je vous laisse découvrir:

jeudi 24 mai 2007

Mindo

Ce week-end, nous prenons la direction de Mindo, petit village situé au cœur d’une grande réserve forestière. Bien sûr, par forêt vous entendrez réserve écologique tropicale, véritable paradis des oiseaux, abritant une faune et une flore exceptionnellement riches, denses et diversifiées.

Départ samedi matin pour notre périple du week-end. Notre trajet nous fait passer par la ville de La Mitad del Mundo, où se trouve le monument situant le passage de l’équateur, mais ce sera l’objet d’une prochaine excursion complète.

Le voyage ressemble à un tour sans fin de montagnes russes, où le nombre de virages n’a d’égal que celui des côtes et descentes se succédant. Il traverse cependant déjà des paysages majestueux, où la végétation règne en maître. Ce trajet nous permet également d’observer toute la différence entre les terres situées en altitudes et celles en contrebas. La flore se transformant peu à peu, passant du continental au tropical au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les kilomètres de forêt vierge qui s’offrent à nos yeux.

L’arrivée à Mindo se fait finalement en pick-up, puisque l’autobus ne veut pas nous descendre jusqu’en ville. Notre chauffeur nous indique alors l’« Hôtel Eden » qui sera notre hôte pour le week-end. En fait d’hôtel, il s’agit en réalité de cabanes en bois, perdues au milieu d’un jardin exotique et ouvertes à quel mosquito souhaite entrer…typique !

Nous prenons rdv avec un guide pour partir le lendemain à la rencontre des oiseaux dans la forêt. Le reste de l’après midi étant utilisé à découvrir un jardin d’orchidées exotiques, et un autre rempli de Colibris.

Le réveil le lendemain est des plus difficiles : la fête de la paroisse s’est déroulée sur la place non loin et ne s’est terminée qu’à 5 h; pourtant les oiseaux eux, n’attendent pas et le départ est à 6h…

Très vite, nous nous enfonçons dans cette forêt remplie de vie, notre guide repère les premiers oiseaux, nous traversons des torrents, notre nuit difficile est oubliée.

Les quelques traces restantes de l’homme sont des maisons perchées en plein milieu de nul part, où l’atmosphère de bout du monde inspire quiétude et apaisement.

Nos découvertes se succèdent. Parmi les dizaines d’espèces rares et exotiques que nous rencontrons nous ne vous citerons que les perroquets multicolores, vautours noirs, et autres Choco-Toucans qui ponctuent notre marche.

Ici tout est démesuré, nous trouvons des feuilles s’apparentant à des feuilles de chêne d’1m de large, les fougères se font arbres et nous dépassent…

Pendant notre marche, les obstacles se dressent les uns après les autres, allant des terres inondées, aux descentes et montées abruptes, en passant par les ponts de singes retapés comme possible au dessus des torrents déchaînés.

Nous arrivons finalement sur un poste d’observation où nous pouvons nous reposer, déjeuner et tenter un saut de 10m direct dans le torrent.

Une fois rafraîchis, les surprises ne sont pas finies, il nous faut emprunter une échelle en bois incrustée dans un falaise de fleurs. Dépaysement garanti :


Echelle
envoyé par Theo_Balt

Tous ces efforts sont finalement récompensés, nous arrivons enfin à la cascade que nous étions venus voir, bonheur…

Le retour, malgré une solide remontée, est plus ludique. Il nous donne l’occasion de refaire un dessin animé bien connu :

Par ailleurs, après avoir fait le grand tour à l’aller, nous décidons d’emprunter la nacelle au retour. Mieux vaut avoir le cœur accroché quand même ! C’est le petit point qui apparaît au milieu dans le ciel…

La redescente vers le village est ensuite des plus simple car le contact de notre guide est venu nous chercher en pick-up (il n’y a que ça dans ce village…).

Le week-end se termine bientôt, nous laissant un merveilleux souvenir de cette escapade tropicale.

Promesse tenue!!

Comme vous le savez certainement tous, je ne suis pas ce que l'on peut appeler un modèle de rigueur, ni de ponctualité... quoique j'y travaille beaucoup!!! Mais malgré tout je crois pouvoir prétendre, en toute modestie, avoir la qualité de tenir mes promesses! (enfin, quand je peux...;-)
Ainsi, comme je vous l'avais promis dans un de mes précédents articles, je viens enfin de mettre en ligne les photos de l'après-midi "Parrillada" à Tumbaco avec mes amis équatoriens et celles de mon w-e camping dans la réserve biologique de Maquipucuna (avant l'arrivée de Thibaut).

Pour ceux qui ne le sauraient pas, la "Parillada" n'est rien d'autre qu'un barbecue. Mais croyez-moi, le barbecue n'a rien à voir avec nos après-midi merguez/poulet/saucisse/salade... Ici c'est plutôt épi de maïs, porc grillé, des bananes plantains et plein d'autres choses que je ne serais pas capable de vous décrire car inconnues dans nos contrées...

Ces photos sont aussi l'occasion pour moi de vous présenter une partie de mes amis équatoriens, et notamment Jenny, que j'ai connu par l'intermédiaire de Pashû, mon amie de Barcelone, grâce à qui nous sommes là aujourd'hui. Merci Pashû!!!
Jenny m'a beaucoup aidé à mon arrivée à Quito: pour chercher l'appartement, me donner les rudiments de la vie quitenienne et surtout me présenter ses amis qui sont tous adorables et prêts à vous aider!
C'est une personne importante de mon entourage ici qui mérite bien son jour de gloire dans notre blog!
Je vous invite donc à aller voir les photos que vous trouverez dans notre album, et où vous découvrirez aussi un exemple de l'extravagance du père menuisier de notre hôte... ceci n'est que la table de jardin!

Puis, la semaine suivante, mon collègue belge des Nations Unies nous invite tous à fêter son anniversaire à Maquipucuna, petite réserve surtout fréquentée par des ornithologues. Nous voilà donc tous partis en 4x4 sur cette route semée d'embuches: rivières, côtes, camion chargeant des vaches, "demi-route" et même serpent!!
Mais le jeu en vaut la chandelle et nous arrivons dans ce petit paradis de verdure et de colibris. Une fois les tentes installées (oui, j'ai campé, MOI! qui l'aurait cru!!!), nous partons nous aventurer dans les sentiers de la réserve où tout me semble nouveau, à découvrir: Goyaviers, bananiers, orchidées... Une végétation dense que je n'ai encore jamais eu l'occasion d'observer. Mais aussi un grand bol d'air pur qui vient nous laver de l'intense pollution de Quito...
Le soir, grillades et guitare autour du feu dignes d'une ambiance de boyscoots! Une très belle expérience qui m'a aussi poussé à lutter contre mes phobies, car qui vient à Maquipucuna doit s'acoutumer à la présence de ses uniques habitants: les insectes!! Là encore, comme la cuisine, rien de comparable avec ce qui existe chez nous... ;-)

mercredi 16 mai 2007

Arrivée à Quito (enfin!!!)

Ca y est enfin!!! Après un long mois d'attente dont les derniers instants furent interminables, me voila arrivé.

D'un coup, la frayeur de l'atterrissage (on se pose littéralement sur les maisons car la piste est en pleine ville), la file d'attente statique à la douane, mes soucis de bagages et tous les autres petits désagréments s'envolèrent à la vue du petit visage tout souriant et aussi impatient que moi de Sabrina de l'autre coté des barrieres : retrouvailles!!!!

La suite n'est que bonheur et découvertes :

- Le Pichincha (volcan surplombant la ville en arrière plan) que l'on voit de notre salon:


- Les premières curiosités locales comme ce premier petit déjeuner de Quimbolito (gâteau à base de farine de maïs et raisins, cuit dans une feuille de "achira"):


- L'appartement (voici le lien vers la galerie):
Appart Quito
Nous allons être bien ici !

Le jour le plus long

Description d'une journée à miami (a venir)

mardi 15 mai 2007

Welcome to Miami

Après un voyage assez agréable (je n'ai pas eu la chance de me retrouver surclassé comme Sabrina, mais j'ai compensé cela par un judicieux enregistrement sur internet avec placement en zone de césure pour un espace aux jambes doublé), me voici arrivé dans la ville qui ne connait pas d'hiver (juste des ouragans).

A la première bouffée d'air local, j'ai failli suffoquer: c'était chaud, très chaud, lourd et humide. Je comprenais beaucoup mieux pourquoi la clim avait joué un rôle si important dans le développement de la ville.

Cette ville cumule les contrastes. Elle est pour moi une espèce de farce, mais où certains voient leur vie se dérouler dans le mauvais rôle. Des buldings immenses, des plages à perte de vue et des voitures d'exception comme standard, cotoient des quartiers délabrés. Les moins malchanceux des oubliés du rêve américains sont écartés vers les centaines de miles d'une sinistre banlieue, les autres cherchant à s'abriter sous les inombrables autoroutes suspendues.

Pour ceux qui ont la chance de participer aux festivités, le programme est à peu près le même que dans notre St Trop, sauf qu'ici le Hummer remplace les 911, et le costume bien monté cède sa place aux ensembles jean-débardeur-bandana. L'activité principale reste cependant la même : s'asseoir à la terrasse d'un café branché, mettre ses lunettes de soleil, prendre un air détaché, mais ne pas perdre une miette du spectacle de la rue...

Une fois ces deux concepts assimmilés, (j'avais déjà été préparé au contraste lors d'un précédent séjour à NY, et à la loi de l'apparence sur notre côte d'azur...) il devient possible de profiter de ce que Miami a de bon à offrir.

Le contact humain est à l'opposé complet de ce à quoi l'on pourrait s'attendre. Des gens serviables se mettant en 4 pour vous aider. Pas une seule pointe d'arrogance dans leur discours. Au contraire ils ironisent sur eux-même. Notre guide lors de la visite du quartier Art Deco, qui était pourtant si fier des "reliques" qu'elle nous présentait, n'a ainsi pas hésiter à faire remarquer que leur ancienneté ne devait pas m'évoquer grand chose (des américains photographiant des marches en pierre de 1925 comme nous aurions fait avec un temple du XIIe siècle, ça fait sourire...).

L'hotel qui m'a accueuilli était le Miami River Inn : le seul bed & breakfast de la ville. Un petit îlot de verdure au milieu de la jungle urbaine. Ce batiment typique a réussi à être préservé, le long de la rivière Miami (qui a donné son nom à la ville).

Le Miami River Inn fut le point de départ et de repos parfait avant la folle journée que j'allais vivre.

Miami historique

Petit ecart à notre thème d'Amérique du Sud pour vous parler de mon escale de 2 jours à Miami.

Pour l'histoire Miami est la seule grande ville des Etats Unis dont la fondation est attribuée à une femme : Julia Tuttle.

Le nom Miami vient de sa signification originelle: Sweet Water.

Miami doit son premier développement au pire hiver que les USA ont connu en 1893, qui a permis à notre Julia de convaincre Henry Flagler de prolonger son chemin de fer au sud de West Palm Beach. En effet, toute la côte Est s'est retrouvée complètement gelée à l'exception de Miami. La ville est alors officiellement fondée grâce à sa réputation "winter proof".

Deuxième élément qui a pleinement contribué à l'essort de Miami : L'invention de l'air conditionné. En effet, alors que Miami n'accueillait principalement que des touristes l'hiver, l'air conditionné va lui permettre d'être une ville vivable toute l'année.

Et enfin le dernier élément qui a fini de la rendre célèbre mais qui aurait tout aussi bien pu lui être fatale : La criminalité. Alors que les touristes et investisseurs commencaient à fuir la ville, la série Miami Vice inspirée de ses excès , a joué le rôle de cataliseur de développement. Tout le monde voulait venir voir ce soleil permanent, ces villas somptueuses, ces créatures de rêves dévetues et ces routes pavées d'or...

Miami avait lancé le mythe.

jeudi 10 mai 2007

Petite anecdote... électrisante!!

Comme vous le savez, en créant ce blog, nous nous sommes investis Thibaut et moi de la mission de vous faire découvrir les joies et les charmes de l'Amérique Latine qui en font une région du monde hors du commun...
Ce que je vais vous montrer de l'Equateur dans cet article m'a laissée je dois dire assez stupéfaite!! Ca c'est du dépaysement!! On ne s'en doute pas mais un geste aussi simple que prendre une douche peut se révéler ici être un véritable défi... A vos risques et périls!!!

Explications: En Equateur, de nombreuses maisons et appartements anciens ne sont pas équipés d'installations permettant d'obtenir l'eau chaude, tel qu'un chauffe-eau. Il existe donc un moyen pour eux beaucoup plus économique pour pouvoir se doucher confortablement: La Douche Electrique...

A priori, ce sont 2 mots qui ne devraient pas aller ensemble: tout le monde sait que EAU + ELECTRICITE = BOOUUMM!! Enfin bref, ça ne fait pas bon ménage...
Mais les équatoriens l'ont fait. Et après 2 nuits d'hôtel, je suis venue m'installer chez Julien et Leila qui m'ont très gentiment accueillie le temps de trouver un appartement, soit 10 jours. Et
donc 10 jours de douche électrique, priant chaque matin le seigneur pour ne pas y rester (je me suis découvert une foi cachée l'espace de 10 jours)...

Bon, fini le suspens, voilà à quoi ressemble cet engin de torture psychologique:






Et oui, c'est bien des fils électriques que vous voyez, protégés de l'eau par un petit morceau de scotch noir... Et non, la 2nde photo n'est pas un interrupteur de chaise électrique mais, nuance!, de Douche électrique. C'est à peu près le même principe en fait...

Je me souviens encore des bons conseils de Leila: "Surtout, il faut que tu aies les pieds bien secs quand tu branches la douche! Et pas plus de 10 min, sinon l'appareil électrique font et ça fait de la fumée et des étincelles!!". SUPER!!

Enfin, je vous rassure, dans notre nouvel appart rien de tout ça! Je tiens à vous revoir tout de même!! ;-)

A la recherche de l'appart parfait...

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas pris le temps de vous raconter ce qu'il se passe pour moi ici... et j'en suis désolée. Mais c'est plutôt bon signe, cela veut dire que je ne m'ennuie pas!
Cela fait maintenant plus de 3 semaines que je suis là et tout se passe pour le mieux, malgré quelques débuts chaotiques... Allez, je vous raconte!

Une fois arrivée dans ce beau pays et être descendu du taxi venu me chercher à l'aéroport, il a fallu chercher un petit nid où poser ses valises. Et ce ne fût pas tâche facile!!
Pour vous donner une idée: Ici, les proprios refusent très souvent de faire des baux de moins d'un an. Et à cette difficulté s'ajoutait celle de trouver un appartement meublé (et vraiment meublé, pas avec seulement une table et un lit...). J'ai donc fait comme tout bon equatorien qui se respecte: éplucher les petites annonces du journal de Quito "El Comercio", rubrique "Clasificados". Et oui, chez nous on a perdu ce petit plaisir de se salir les mains pour chercher un appart! C'est assez amusant de voir que certains proprio publient une annonce en oubliant... de mettre le numéro où les joindre... tout de suite, les choses deviennent plus compliquées...
Je prend donc quelques RDV, très souvent avec des agents immobiliers, qui me font visiter des apparts "Spécial Gringo" à l'américaine, avec salle de gym, sauna et réception digne d'un hotel grand luxe. C'est sûr, c'est plutôt confortable, mais je ne suis pas venue à Quito pour m'enfermer avec des hommes d'affaires américains!
Je continue donc à chercher seule et désespérée de trouver un jour notre chez nous. Cela a été pour moi d'autant plus difficile que je devais faire le choix pour deux! En espérant qu'il convienne à Thibaut...
Et là! Un samedi soir, après avoir visité tous les apparts les plus pourris de Quito, je trouve EL DEPARTAMENTO DE MIS SUEÑOS!! Tout neuf, dans une tour, certes, mais d'équatoriens! Tout y est, rien ne manque. Comme j'ai pu le dire à certains d'entre vous, c'est l'appart que je pourrais espérer avoir à Paris après au moins 15 ans d'une brillante carrière... Je vous laisse donc vous faire votre opinion, vous trouverez les photos dans la colonne de droite "toutes les photos" (ok, je sais, je suis très mauvaise photographe!!).

J'ai donc tout de suite réservé l'appart à la proprio. Il fallait donc payer maintenant! Et pour cela, les equatoriens prennent toutes leur précautions! Me voilà donc montée dans ce gros 4 x 4 américain luxueux, conduit par le fils de la proprio, qui me mène à ... La Banque!! Puis, tel un vrai bodyguard, le fils chauffeur m'escorte jusqu'au distributeur de billets (des fois que je me fasse braquer par des guerrilleros! on est jamais trop prudent!). Petite scène bien locale qui m'a quand même bien fait rire...

A suivre aux prochains épisodes: Petite anecdote, Parilla géante à Tumbaco et visite de la Réserve Biologique de Maquipucuna...