mercredi 1 août 2007

Forêt amazonienne : Réserve Cuyabeno

Chose promise chose dûe, après la Costa (mer) et la Sierra (Montagne), voici l'Oriente (jungle)!

Comment se retrouver au beau milieu de la jungle d'un parc protégeant pas moins de 655.781 hectares de forêt primaire? Partez de Quito pour un voyage en bus de 8h jusqu'à la sinistre ville pétrolière de Lago Agrio, enchaînez avec 3h de véhicule tout terrain pour traverser une palmeraie jusqu'au Rio Aguarico, un des affluents du fleuve amazone. De là, plus de route, ni même de petit chemin, il faut continuer 4h en pirogue motorisée, pour se rendre au coeur de la réserve de Cuyabeno, partie nord de la forêt amazonienne équatorienne qui borde la frontière Colombienne.Ici, plus de route, plus d'habitation, plus d'électricité, tout juste de l'eau ramenée en pirogue, et un toit en feuilles de palmier pour vous abriter.

Nous arrivons le soir dans notre campement. Tout juste le temps de poser nos affaires, découvrir la propreté des sanitaires et de leurs habitants permanents, pas si microscopiques que cela, que nous revoilà déjà partis pour une ballade nocturne. Au programme : "l'esprit de la jungle". Nous pensions être tranquilles loin de tous les bruits de la ville, finalement la jungle de nuit se révèle bien plus animée! Chaque feuille semble cacher un être inconnu cherchant à communiquer. Les découvertes et frayeurs s'enchaînent au rythme des araignées, phasmes et morsures de fourmies. Bonne entrée en matière, le groupe ne finira pas la promenade entier alors que celle-ci ne dure que 30 minutes...

Nous nous couchons finalement épuisés par notre voyage et ce changement radical d'environnement pour notre nuit la plus longue: grasse mat' jusqu'à 6h45 (levé à 5h30 les deux autres jours, la jungle appartient à ceux qui se levent tôt!).

Le lendemain nous partons pour notre première ballade en canoë qui nous laisse découvrir de jour les abords du campement. Le but de cette traversée est de rejoindre un shaman (sorcier local) de la communauté Siona. Celui-ci nous parle des coutumes de sa communauté et de son activité.
Joie de Sabrina qui est choisie pour la cérémonie de purification. "J'ai toujours mon mal de tête" tempère-t-elle cependant en sortant.

L'après-midi nous partons nous enfoncer dans la forêt pour la première fois à pied. De l'interieur la "selva" est tout aussi impressionnante.
Nous paraissons vraiment bien petits au milieu de ces géants, qui atteignent et dépassent bien souvent les 30 mètres.

Le sur-lendemain sera une journée riche en émotion. Départ à 5h45 pour une balade en pirogue. Nous pagayons pendant près de 2h avant de retourner au camps. Nous croisons en chemin des dizaines de perroquets venant nous survoler et embarquons à bord une araignée "gigantesque" qui a la bonne idée de faire son apparition à 5cm de la main de Sabrina. Compte tenu de la stabilité toute relative d'une pirogue, tout le monde en sera pour sa petite frayeur!

Le reste de la matinée nous traversons la jungle jusqu'au 2ème campement. En chemin, notre guide indigène nous apprend la médecine par les plantes, les pièges à animaux, nous croisons des traces de tapir, nous mangeons des fourmis au goût de citron:
Nous réalisons enfin un rite ancestrale censé nous donner des forces pour l'après midi: plonger sa main dans une nid de fourmis rouges et ne la retirer qu'après les premières tâches de sang apparues:

Nous sommes fin prêts pour l'activité de l'après-midi: la pêche aux piranhas!

Nous voilà donc reparti pour 2h de pagaies, remontant une rivière d'eau noire jusqu'à notre zone de pêche. Quelques bouts de viande plus tard, nous tenons notre dîner. Encore quelques tergiversations et une dernière hésitation de plus, et c'est décidé, nous le mangerons frit!

Après ce festin digne de tout bon aventurier qui se respecte, nous repartons pour une autre activité nocturne bien locale, la chasse aux caïmans! Discretion maximale, nos lampes torches scrutent les abords du fleuve à la recherche de rubis lumineux: les yeux de nos caïmans. Spéciale dédicasse à MagLite, je repère les deux premiers des trois que nous trouverons. Ces deux billes rouges fluos au milieu de la nuit paraissent surnaturelles.

Le dernier jour réserve lui aussi sa surprise. Nous montons sur une tour de 27m construite autour d'un arbre pour admirer le levé du soleil sur la jungle. Magnifique.
Ensuite, un petit passage à la communauté Quishua toute proche, et nous repartons pour Quito. Mais cette fois nous finissons le trajet à partir de Lagro Agrio en avion...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Une fine gastronomie vous etait proposé :-) je suis impressionné par Sabrina, manger la fourmie il fallait du courage! Digne de participer à Koh-Lanta l'année prochaine!
vous avez des mines supers!a bientot!
gros bisous les idianas Jones de quito-express!
Sheinez

Anonyme a dit…

il fallait vraiment que tu mettes la main dedans!! ;-)

jipy

Anonyme a dit…

Tres beau blog
Je viens ajouté un comm
Pour vous dire que j'ai utilisé une de vos image pour l'une de mes création
Que vous pouvais voir ici
http://sakoou.deviantart.com/art/THE-EVOLUTION-99783023
Si Vous êtes pas d'accord pour avoir utilisé cette image
Je supprimerais cette image de ma galerie
J'ai bien sur Mis Un Lien vers votre Blog ;)

Anonyme a dit…

un piège a touriste...
Vous n'avez pas renconterez de chaman mais un viel homme pret a se deguiser en sorcier des bois pour quelques dollar.
Avoir un bon appareil de photo ne permet pas de faire un vrai voyage.
Les groupes organisé pour des excurssions en forêt ne sont que des attrapes touriste.
Les chaman d'aujourd'hui ont des chemises. Les indiens roulent un pick-up. Et ce qui intéréssant n'est pas de jouer une aventure mais de comprendre comment en quelques générations les amérindiens se sont adapté à la modernité et l'ont traduit à leur manière.
Les derniers 250 000 indiens qui viennent celon la tradition ancestral vivent au bresil dans l'acre pour la plus part. Le contact avec "l'homme blanc" signifie pour eux une mort certaine à cause de la grippe et de la deforestation.
Comment peut on se vanter d'aller se promener dans un pays ou la plus part des gens ne peuvent s'acheter un passeport?
L'illision et l'orgeuil qui émanent de votre periple est à votre image.

Thibaut a dit…

Ecoute Alexandre, nous ne prétendons pas avoir la science infuse, et surtout ne cherchons pas à imposer notre opinion. Nous sommes juste des gens ouverts cherchant à susciter l'envie du voyage chez nos amis, car nous pensons que c'est par l'échange et la découverte des cultures que nous nous enrichissons.

Continue à critiquer sans nous connaître, bien assis derrière ton ordinateur. Pendant que tu penses avoir la science infuse, nous parcourons le monde bien heureux de ne pas te ressembler.

Yoni a dit…

Bonjor,

Je m'appel Yoni je vais effectuer un voyage dans la reserve de Cuyabeno, j'aurais aimé avoir des infos sur cette reserve.

Je recherche un voyage en contact de la faune sauvage 100%, style caimens, anaconda, piranas.

Donc un voyage à sensation forte et l'agence m'as précisé que cette reserve correspondait tout à fais à ma demande.

Qu'en pensez vous ?

Merci yoni